Anas est mon prénom,
J’ai dix ans, je suis innocent,
Les décombres
étouffent mon corps,
Je ne reconnais plus ni
le lieu, ni le décor.
Je ressens, en vivant
mes dernières secondes,
Une haine profonde
envers l’injustice de ce monde.
Nous jouions aux
cartes mon frère et moi,
Quand un bruit sonore
vint nous saisir d’effroi.
En un instant, les murs se sont effondrés,
En un instant, les murs se sont effondrés,
Et sous une couche de béton,
je me suis retrouvé.
Je ressens, en vivant
mes dernières secondes,
Une haine profonde
envers le mutisme de ce monde.
J’ai peine à respirer,
je ne comprends rien,
Pourquoi m’ont-ils
visé, ces missiles israéliens ?
Ai-je commis un crime
imprégné de sauvagerie ?
Ou est-ce le châtiment
réservé à celui qui aime sa patrie ?
Je ressens, en vivant
mes dernières secondes,
Une haine profonde
envers l’indifférence de ce monde.
La planète entière
observe ce massacre, mais ne réagit pas,
Est-ce normal d’approuver
tous ces assassinats ?
Malgré mon quotidien,
j’aimais la vie, je méprisais la mort,
J’avais espoir qu’un
jour tout irait bien, mais hélas, j’avais tort.
Je ressens, en vivant
mes dernières secondes,
Une haine profonde
envers l’inculture de ce monde.
Peu importe les origines,
la religion ou les opinions,
Faisons place à une
ère de compassion.
D’un océan à l’autre, tentons de faire la paix,
D’un océan à l’autre, tentons de faire la paix,
Utopique, certes, mais
c’est, néanmoins, mon souhait.
Je ressens, en vivant
mes dernières secondes,
Une haine profonde
envers la cruauté de ce monde.
Anas, abattu
injustement,
J’ai dix ans, je ne
suis qu’un enfant,
Je suis une énième
victime de cette violence,
Dont l’argument
principal est la légitime défense.
J’aurai pu être avocat,
comptable ou pharmacien.
Mais je ne serai qu’un
autre cadavre palestinien.
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